Les 25 ans du Global Express, 2e partie
C’est le 13 octobre 1996 que le Global Express a effectué son vol inaugural à l’aéroport de Downsview. Pour souligner cet anniversaire, Les Ailes du Québec publie 4 textes à propos de cette réussite industrielle et commerciale.
la bataille Bombardier Gulfstream
La décision de Bombardier d’aller dans le marché des avions d’affaires long-courriers avec le Global Express met Gulfstream sur la défensive. En effet, avec le G IV, le constructeur américain fabrique alors le plus gros avion d’affaires. Son autonomie est de 4 200 nm ce qui est nettement plus que les 3 000 nm du Challenger 601.
La première réplique de Gulfstream
Face à la réponse des acheteurs, Gulfstream décide d’allonger le G IV et de l’équiper du moteur BR 710 de Rolls-Royce. Ses performances sont similaires à celles du Global.
Au début de 1995, la compagnie américaine décide d’embaucher M. Brian Moss qui était le responsable du programme Global Express. Par la suite, Bombardier obtient une injonction contre M. Moss. Celle-ci lui interdisait d’utiliser les renseignements obtenus chez Bombardier pour une période d’au moins six mois. Par la suite, la compagnie québécoise engagera Peter Edwards qui est un ancien cadre de Gulfstream.
Puisqu’il est dérivé du G IV, le G V permet à l’avionneur américain de prendre les devants sur Bombardier. Les essais débutent en 1995 et la première livraison est en juin 1997 soit deux ans avant le Global Express.
Les parts de marché
En 1997, Gulfstream détenait 28 % des parts de marché contre 21 % pour Bombardier. En 1998, la compagnie montréalaise annonce son intention de ravir la première place. L’objectif prendre quelques années avant d’être atteint comme l’indique le tableau des parts de marché* de 2001 à 2019 :
L’arrivée sur le marché du Global 5000 va donner l’impulsion aux ventes dont Bombardier avait besoin. Puis l’arrivée du G650 en 2014 va redonner la première position à Gulfstream. Les deux ans de retard du Global 7500 ont empêché Bombardier de reprendre le dessus en 2019. Mais pour les six premiers mois de 2021, le fabricant montréalais a repris le dessus. La bataille pour la première place se poursuit donc.
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*Pour l’aviation d’affaires, les parts de marché sont calculées en fonction du montant des ventes d’avions neufs. Cette méthode donne un meilleur portrait que de seulement comptabiliser les unités livrées. Les chiffres publiés proviennent des statistiques fournies par la General Aviation Manufacturers Assocition (GAMA).
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Que sera la réponse de Bombardier (si juger nécessaire) pour garder le Gulfstream au bas du ring avec son G800 qui doit entrer en service en 2023 !!!.