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Le virage vert de Bombardier

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Plusieurs personnes ont souligné l’absence de Bombardier à la table lors du dévoilement de 1,8 G$ d’investissement en aérospatiale. Effectivement, le fabricant d’avions d’affaires demeure le plus gros employeur du secteur aéronautique au pays. C’est aussi le plus grand avionneur canadien. Toute l’industrie aéronautique prend le virage vert et l’absence du plus gros fabricant canadien est inquiétante. Questionné à ce sujet, le ministre fédéral de l’Innovation des Sciences et de l’Industrie, M. François-Philippe Champagne a répondu à peu près ceci : « Nous avons reçu une demande de Bombardier et les discussions ne sont pas terminées. »

La position de Bombardier

Pour ma part j’ai posé la question à M. Mark Masluch, Directeur principal Communication chez Bombardier. Ce dernier confirme que l’entreprise a fait une demande d’aide en vertu du même programme qui a été utilisé par Bell, CAE et Pratt & Whitney. M. Masluch mentionne que le programme d’aide a des paramètres très importants ainsi que des conditions requises qu’il faut considérer. M. Masluch souligne également ce qui suit : 

« L’objectif principal et la priorité de Bombardier seront de réduire l’empreinte carbone de nos produits et de nos processus. Bombardier prévoit de faire des investissements importants dans ce domaine. En tant que principal avionneur du Canada, nous voulons être à l’avant-garde du développement des technologies durables de prochaine génération. »

Je rappelle que le plan stratégique présenté par l’équipe de direction prévoit des investissements annuels de 200 M$ en R&D. C’est donc 1 G$ sur cinq ans que Bombardier investira, dont une bonne partie dans son virage vert. Dans sa réponse, M. Masluch mentionne également qu’en plus des objectifs environnementaux, le maintien et la création d’emploi au Québec et au Canada font également partie des priorités. 

Conclusion

Tout comme les autres entreprises de son secteur, Bombardier souhaite prendre le virage vert. Mais on comprend aussi qu’après les dernières années, elle préfère laisser sa place sous les projecteurs à d’autres. La question qui demeure est de savoir si 200 M$ par année suffiront pour la maintenir à l’avant-garde. C’est là où un petit coup de pouce supplémentaire pourrait faire la différence. 

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