Le marketing anti-Bombardier
Le Challenger
En 1984, l’émission The Fifth Estate de la CBC avait présenté un reportage dévastateur sur Canadair et le Challenger. Le reportage racontait de long en large les déboires de Canadair. Le Challenger 600 avait été dépeint comme un citron dont les nombreux problèmes le rendaient dangereux.
Gulfstream, qui était le concurrent de Canadair à l’époque, s’était empressé d’enregistrer cette émission. Le fabricant d’avions d’affaires américain a utilisé le reportage de la CBC contre Canadair pendant des années. Chaque fois qu’un acheteur hésitait entre le Challenger et le GIII, Gulfstream ressortait la cassette.
Mais le citron dépeint par la CBC est devenu le meilleur avion d’affaires de son époque. Le Challenger série 600 est le premier avion d’affaires à avoir dépassé le cap des 1 000 appareils livrés. 42 ans après son premier vol il est toujours en production et près de 975 appareils sont toujours en service. De tels résultats nous forcent à nous interroger sur la qualité du reportage de The Fifth Estate.
Le Global 7500
Depuis 2015, Gulfstream a recommencé à sortir les différents reportages et articles de journaux canadiens contre Bombardier. Le département des ventes de Gulfstream ne se gêne pas pour mettre en doute la viabilité de Bombardier et du programme Global 7500.
Les vendeurs n’ont qu’à étaler la multitude de textes produits au Canada contre toutes formes de soutien à Bombardier. L’argument est simple: « si Bombardier n’arrive pas à convaincre le Canada de soutenir le Global 7500 c’est qu’il y a anguille sous roche. En tant qu’acheteur vous prenez un gros risque avec le Global 7500. »
La responsabilité des médias
À cette période-ci de l’année les fabricants d’avions d’affaires peaufinent leur matériel de marketing. Il y a le Singapoor Air Show au début de février puis l’Eropean Business Aircraft Convention & Exhibition (EBACE) en mai. En ce moment, Cessna, Dassault, Embraer et Gulfstream sont à choisir les articles de journaux canadiens qu’ils utiliseront contre Bombardier. Est-il normal que l’un des meilleurs outils de marketing des concurrents de Bombardier soient les reportages des médias canadiens?
Dès qu’une entreprise canadienne connait des difficultés, les médias d’ici lancent leur œuvre de destruction. L’accumulation de reportages négatifs finit par créer une crise là où il n’y avait qu’une situation nécessitant un simple redressement. Les médias d’ici n’ont pas leur égal pour décrier les soutiens gouvernementaux aux entreprises privées. Mais maintenant qu’ils en ont besoin, les médias se tournent eux aussi vers l’aide gouvernementale.
Si l’État doit supporter les médias, alors il faut s’interroger sur le rôle de ses derniers dans notre économie. Il n’est pas question de leur demander de fermer les yeux sur des fraudes ou des actes criminels. Simplement d’accorder un traitement juste et équitable pour nos entreprises, et éviter d’être un obstacle à l’innovation.
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Construire un avion à l’avant-garde de la technologie comme le 7500 est très complexe.
C’est certain qu’un début de production est plein de défis à régler.
Cet avion-là est exceptionnel pour sa robustesse et toutes ses caractéristiques.
Quand des médias en mal de sensationnalisme s’en prennent au produit pour casser du sucre sur le dos de Bombardier, ils ne savent vraiment pas de quoi ils parlent.
On aime pas le succès ici…on préfère et de loin être de pôôôôvres victimes. Quand je pense qu’un certain Donald Trump pourrait nous donner une leçon fierté nationale j’en ai mal au cœur.
Voilà un commentaire qui fait mal à cause de son exactitude
Cette propension qu’on les québécois a l’autoflagellation nous tue. En plus de tous ces commentaires négatifs qui viennent de chez nous, on doit aussi surmonter ceux qui viennent du ROC, et dieu sais comment ils aiment casser du sucre sur notre dos les autres provinces.
Ils sont tout simplement jaloux de nos capacités d’ingénierie, de création et de productions. Bombardier et toute la grappe aérospatiale font rayonner le Québec à travers le monde!
Le bombardier de demain ne sera pas celui d’hier, mais regardez en avant, ce sera une plus petite entreprise, sans dette qui parce que c’est dans son ADN continuera de créer de nouveaux produits, sans aucun doute de nouveaux avions.
Bien dit.
Donnez moi les rennes de Bombardier pendant deux ans + carte blanche pour diversifier et vendre agressivement les avions et trains en nombre bien plus importants que ce qui est produit et vendu maintenant, et je vous garantis le remboursement total de la dette de 9 milliards + engranger des benefices et multiplier les emplois ! je suis sérieux et j’ai même un plan !
Tien toi!
Bel article encore… Et malheureusement vrai. Mais qu’on en commun les développements technologique du L85, CSeries et G7K, qui ont coûté cher à BBD mais, qu’aucune autre fabriquant aéronautique n’ose faire, et qui n’est pas mentionné dans les médias? Ce sont trois avions clean sheet qui doivent se conformer aux nouvelles réglementations EWIS FAR 25 subchapter H. Airbus, Boeing, Gulfstream, Embraer, font du stretching/remotorisation afin de ne pas avoir à certifier sous ces règles. Mais ça, ce n’est pas reconnue par nos media… Ils n’en n’ont qu’après les gros titre (Click Bait) et font repaniquer ceux qui ne sont pas au courant de comment l’économie et les business fonctionnent. J’ai beaucoup aimer l’article de la presse sur l’hystérie collective…
Je ne sais pas si c’est vraiment la faute de manque de fierté nationale ou la faute de la famille Bombardier-Beaudoin.
Il me semble que Bombardier et ses produits sont vraiment une fierté des québécois et l’entreprise est considérée comme un succès par beaucoup de monde au Québec et au Canada.
Il se peut que le problème est dû à quelque chose de beaucoup plus simple.
Malheureusement un tel succès attire des opportunistes sans scrupule. J’ai pu observer de mes propres yeux comment l’entreprise était remplie de gestionnaires intermédiaires (middle management) incompétents et opportunistes. Le pire dans tout ça est le fait que les moins compétents se serrent les coudes pour protéger leur position de privilégiés.
Pendant les différentes vagues de licenciements en 2016-2017 du coté de Bombardier Aéronautique, j’ai remarqué que beaucoup de très bons éléments de l’entreprise ont été mis à pied et bien de managers (gestionnaires) incompétents restent. La proportion de tels gestionnaires a augmenté de façon vertigineuse. Certains ont même réussi à passer du coté d’Airbus Canada Limited Partnership. Si Airbus ne fait pas très attention, l’avenir du partenariat serait aussi en danger.
Je ne suis plus du tout en contact avec l’entreprise depuis 2016 au-delà du fait j’ai encore mes économies sous forme d’actions de Bombardier. Donc je ne peux pas parler avec certitude que la situation est toujours la même.
Je pense que l’avenir de la division aéronautique n’est pas du tout assuré. Pour qu’elle réussisse, il faut que les hauts dirigeants fasse un nettoyage des opportunistes et des parasites dans l’entreprise.
J’ai peu d’espoir sur l’avenir d’entreprise parce que les ressources humaines reposent sur les décisions des gestionnaires intermédiaires (middle management) opportunistes dont l’objectif principal est de garder leur privilèges.
Le racisme anti Québec dans le Canada anglais, ça c’est du racisme systémique, mais il ne faut pas le dire, eux le projette sur nous, et il faudrait croire ça!! 😉😳😏
« … Cessna, Dassault, Embraer et Gulfstream sont à choisir les articles de journaux canadiens qu’ils utiliseront contre Bombardier. »
Ce n’est pas un gros travail pour ces compagnies: elles n’ont qu’à lire le Globe and Mail! Elles y trouveront plusieurs articles et éditoriaux « backés » par Bay Street.
@ VV
Il faut tout de meme croire que l’incompetence est aussi et surtout une affaire de haut management, une affaire de mauvaise gouvernance et de mauvais calculs en haut lieu pour se retrouver ainsi embourbe dans les dettes sans engranger de benefices significatifs pendant toutes ces annees ! L’ouverture du capital aurait du se faire plus serieusement aussi pour des investisseurs asiatiques et du moyen orient au lieu du bradage en faveur d’Airbus qui se trouve elle aussi en difficulte financiere et ne peut injecter d’argent frais ! Lever 5 ou 10 milliards de fonds aujourdhui sur les marches asiatiques ou du moyen orient avec des plans agresssifs de reechelonnement de la dette, de vente et de diversification n’est pas impossible, le probleme vient justement du tour de table des investisseurs et administrateurs actuels et des mauvais choix devouloir impliquer les deux palliers de gouvernement dans le financement avec des vision a court et moyen terme ! Il faudrait faire le menage en haut lieu d’abord… et puisqu’ils ont tout fait pour eviter cette demarche, elle finira par s’imposer a eux ! Le carierisme minable et l’abus de pouvoirs est l’ennemi numero un de bombardier ! Car tout l’argent injecte depuis des annees n’aura servi l’entreprise en rien sauf assurer des bonus des retraites en or pour les administrateurs actuels !
Je reste convaincu que Bombardier a trop recruté des imposteurs qui empêchent le bon fonctionnement de l’entreprise.
Je suis d,accord que ce problème est présent à tous les niveau de gestion. En revanche mettre tout le problème sur l’incompétence les hauts dirigeants me parait un peut limite.
La réalité est que ce sont ces gestionnaires de bas niveau ainsi que les gestionnaires intermédiaires qui n’arrivent pas à gérer ni à prendre de décisions correctement. Si le programme C Series a pris des retards aussi importants ou si le programme Global est en retard, ce n’est pas vraiment la faute de Pierre. Ça s’est passé au niveau beaucoup plus bas.
Avec un peu de recul….il faut également constater que les media(n1) de Seattle ne se gênent pas à dévoiler l’accumulation des problèmes grotesques de Boeing, et ce même si cette industrie dans l’économie régional de Seattle est beaucoup plus névralgique pour leur économie régionale que BBD l’est pour Montréal.
N1: Selon Wikipédia, pour les plus vieux d’entre nous: un medium (sans accent) et au pluriel : des media (sans accent, ni « s »)…pour les plus jeunes: l’usage majoritaire a conduit à préférer employer au singulier : média (avec accent), et au pluriel : médias (avec un « s »).
Oui mais si l’on compare les cas de Boeing et Bombardier il faut se demander: est-ce qu’il y a eu des morts? est-ce qu’il y a eu de grotesques erreurs de design? Est-ce que l’entreprise et ses dirigeants font l’objet d’une enquête criminel. Est-ce qu’il y a eu fraude ou malversation? La réponse à ces questions devrait permettre de mètre en lumière la nuance.
Wikipedia n’est pas une source fiable en ce qui a trait au français correct. Consultez plutôt le Wiktionnaire.
Voici ce que suggère le Grand dictionnaire terminologique de la langue française :
Média est un emprunt à l’anglais francisé par l’ajout de l’accent aigu sur le e. Contrairement à l’anglais, qui a conservé le modèle des formes latines du singulier (medium) et du pluriel (media), le français n’a pas retenu la forme médium (ou médium de masse) dans ce sens. Au pluriel, on écrira : des médias de masse, des médias.
(http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17009003)
La plus grande erreur de BBD n’a pas été de lancer trois nouveaux avions « from scratch » simultanément, ça n’a pas été de quémander de l’argent au gouvernement pour sauver le CSeries non plus. Non, la plus grande erreur de BBD a été d’annoncer pas longtemps après l’investissement d’un milliard trois-cents millions du gouvernement que les principaux dirigeants s’étaient votés d’importantes augmentations de salaire. Je ne dis pas que ces augmentations n’étaient pas justifiées, je dis que question timing, c’était, et ça reste, une bourde majeure. Même moi qui suis pourtant un fier supporteur et admirateur de BBD, j’ai eu des grincements de dents cette fois-là. C’est à ce moment là que j’ai constaté un basculement majeur dans l’opinion publique. Par la suite, les événements se sont précipités pour en arriver là où nous sommes aujourd’hui. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Quand on veut tuer une compagnie on fait tout ce que les dirigeants de BBD font. Je ne sais pas si c’était là le mandat de Bellemare mais ça en a toutes les apparences. Les média ont un os à gruger et ils vont le gruger en totalité, aidés (consciemment ou non) par la direction de BBD.
BBD est aussi coupable. aucun transparence, mensonge après mensonge sur l’état financier de la compagnie…
Pierre Beaudoin disait que tout allait bien avant l’arrivé de Bellemare.
Bellemare disait que tout allait bien… avant avoir donner CSeries à Airbus à 1$.
Bellemare disait que tout allait bien il n’y a pas très long temp… et régarde quel trous que nous sommes rendu maintenant.
JE commence à faire de l’urticaire à force d’entendre le nom de Bellemard…………………….
Pas besoin pour les concurrents de citer tendancieusement les médias canadiens puisque, de l’aveu même de l’entreprise, sa dette est insoutenable et une vente partielle ou totale des actifs pourrait s’avérer nécessaire. Par contre, là où le bât blesse quant à nos médias, c’est le fait qu’en attisant de la sorte un populisme défaitiste, on nuit à la fois au redressement de BBD, à l’action gouvernementale et à l’avenir de l’ensemble de ce secteur industriel pourtant si névralgique pour l’ensemble des Québécois et nombre de Canadiens.
Au Canada, ils sont bons pour chier sur le Québec. Les médias, etc.
Le pire, c’est qu’il y a des assimilés pour les appuyer.
Vous n’êtes pas en train de dire que si Bombardier a mauvaise presse c’est de la faute des journalistes j’espère… Je crois que si Bombardier a mauvaise presse, c’est de LA FAUTE À BOMBARDIER !!! Soyez sur le terrain avant de dire n’importe quoi svp… Ce qui se passe entre les 4 murs des hangars de production, personnes ne s’en soucient ? Qu’importe ce qui arrivera, les dirigeants auront leurs milliards et assureront le patrimoine de leur propre famille pour en laisser des dizaines de milliers d’autres sur le chômage et sans revenus… Drôle que Gulfstream, Dassault, Embraer et Cessna aillent bien eux… Je dis ça et je dis rien, vous savez, nous le petit peuple….