Les entreprises québécoises de l’aérospatial et la gestion de la chaîne d’approvisionnement
Le professeur des HEC Jacques Roy et Pierre-Marc Elias ont réalisé une étude afin de connaître la performance des entreprises québécoises du secteur l’aérospatial en matière de gestion de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement. Nous en avons discuté avec M. Jacques Roy :
La première chose qui ressort de cette étude c’est qu’il faut classer les entreprises dans deux grandes catégories; dans la première il y a les grands donneurs d’ordre comme Bombardier, Héroux-Devtek ou Pratt & Whitney qui ont recourt à la délocalisation et qui ont une gestion très structurée de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement. Ces grandes entreprises ont des employés qui ont les connaissances et la compétence pour gérer la chaîne d’approvisionnement avec efficacité.
Dans l’autre catégorie, il y a les PME qui sont souvent les fournisseurs des entreprises de la première catégorie. Parce que ces PME s’approvisionnent en grande partie auprès de fournisseurs locaux, elles n’ont pas développé leur chaîne d’approvisionnement ni la gestion de la logistique. La majorité de ces PME ne connaissent pas les termes de transport (Incoterms) et ne connaissent pas le rôle d’un transitaire.
Puisque dans l’aérospatiale, le transport représente à peine 2% du coût total de production, les entreprises ne s’y intéressent pas. Elles ont tort puisqu’une bonne gestion de transport et de la logistique permet de mieux contrôler le coût de la chaîne d’approvisionnement. Ce n’est que lorsqu’elles ont besoin de remplir de la documentation d’importation ou d’exportation qu’elles tentent de s’informer à ce sujet.
M. Roy constate que les entreprises d’ici sont très compétentes en matière de gestion de la production et que si elles veulent améliorer leur productivité, elles vont devoir regarder du côté de la gestion de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement.
L’Étude recommande de mettre sur pied des séances et des programmes de formation dans le domaine de la logistique internationale.
Une autre recommandation est qu’une ressource soit disponible à temps plein chez Aéro Montréal dans le but d’aider les PME à adopter les meilleures pratiques en gestion la logistique internationale. Le gouvernement pourrait également venir en aide aux PME pour automatiser, faciliter les douanes, la paperasse et le commerce international.
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