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40 à 45 C Series en 2018, un objectif à revoir

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Lors des premières entrevues que des dirigeants de Bombardier ont accordées en 2018, l’objectif de 40 à 45 livraisons de C series en 2018 a été mentionné et a fait bien des sceptiques. C’est le 15 février prochain que nous devrions connaître l’objectif officiel de livraison de C Series en 2018 lorsque la direction de Bombardier présentera les résultats financiers de 2018. Il ne faudrait pas se surprendre que l’objectif de 40 à 45 livraisons soit revu à la baisse lors de cette présentation.

 

En réalité, Bombardier a deux bonnes raisons de ne pas trop accélérer la cadence de production du C Series en 2018. La première est le transfert de la commande de Delta Airlines à la ligne d’assemblage d’Airbus en Alabama; Delta Airlines devait être le quatrième client à mettre le C Series en service au tout début de l’été. Son retrait de la ligne d’assemblage à Mirabel signifie qu’il reste 36 appareils à livrer en 2018, dont 15 à SWISS, 13 à Air Baltic et 8 à Korean Air pour un total de 36. Puisqu’Air Baltic et Korean Air ont manifesté de l’intérêt pour plus des commandes supplémentaires, bien s’occuper de d’eux devrait être une priorité.

 

La deuxième raison pour ne pas trop accélérer la cadence de production en 2018, ce sont les problèmes avec la chaîne d’approvisionnement du C Series qui perdurent. Des discussions récentes avec des acteurs de l’industrie aérospatiale québécoise ont confirmé que certains fournisseurs ont toujours de la difficulté à suivre et le nom de Zodiac revient souvent. Avant de courir, il faut marcher, Bombardier doit mettre au pas ses fournisseurs délinquants avant de passer à une vitesse supérieure.

30 à 35 livraisons en 2018 nous apparaît comme un objectif plus réaliste.

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13 avis sur “40 à 45 C Series en 2018, un objectif à revoir

  • On ne peut qu’être d’accord avec le constat qu’il apprendre à marcher avant de courir. En plus, il n’y a pas le feu au lac.

    Il faut surtout bien faire le produit et s’assurer que la qualité est bien là. Il faut aussi finir toutes les choses qu’on a promises aux clients. Quand j’ai été licencié de Bombardier il y a presque deux ans avec bien d’autres, j’avais encore du pain sur la planche. Je suis pratiquement 100% sur que ces petites choses ne sont pas toutes réglées. En effet, beaucoup de gens qui faisaient le travail sont licenciés ou ont décidé de partir au programme MRJ.

    Ce qui me parait étonnant est le fait que l’avion est en service depuis bien long temps et que l’on n’arrive toujours pas à régler les problèmes de la chaîne d’approvisionnement.
    Je pense qu’il y a plus de choses à creuser pour comprendre. Par exemple, il faut se poser la question si la situation financière n’a pas d’impact sur la continuité d’approvisionnement. Je veux dire par là, la question si les fournisseurs sont payés à temps doit être posée.

    On est déjà le 24 janvier 2018. Combien de C Series ont été livrés ?

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  • François Bouchard

    Le sujet des livraisons de cette compagnie n’a pas fini de nous faire rager. Que ce soit les trains ou les avions, BBD a bien du mal à remplir ses promesses. Peu importe leurs objectifs, la seule constante, c’est qu’ils manquent la cible.

    Lorsqu’ils ont livré le premier CS100, ils promettaient 15 à 17 avions en 2016 puis 30 à 35 en 2017. On sait tous combien d’avions sont en service en ce moment et que le début de 2018 semble suivre la tendance de mollesse qui les caractérise.

    Pour livrer autant d’avions cette année, il faudrait que ça vole tous les jours à Mirabel et pourtant le ciel est désert.

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    • Gilbert

      Il faut faire attention quand on dit que BBD a du mal à livrer à temps. Je ne peux pas donner de nom mais je puis vous dire que récemment notre compagnie a eu un contrat avec une entité qui a également un contrat avec BBD. Après avoir goûté à la « médecine » de ce client commun, je suis en mesure de vous dire que les retards de livraison ne sont pas toujours la faute de BBD. Vous connaissez le dicton anglais « it takes two to tango »? En français on dirait qu’il y a deux côtés à une médaille.

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      • MarcelC.

        En effet, ce client est TRÈS pointilleux; difficile à satisfaire. Dans un tel contexte, on se croirait en pleine production « artisanale » (pas en production industrielle). Au moins, on peut se consoler en pensant que la qualité sera optimale; en tout cas, à la pleine satisfaction du client et des usagers.

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  • MarcelC.

    L’aire géographique des vols d’essai des avions CSeries se déploie au nord de Mirabel, principalement dans un quadrilatère situé au-dessus de la Réserve faunique Rouge Matawin, des Parcs du Mt-Tremblant et Forêt Ouareau.
    Si vous prenez l’habitude de consulter la carte de « Flightradar24 », vous constaterez qu’il y a très peu d’activité du côté des vols d’essai des avions CSeries.
    https://www.flightradar24.com/46.15,-73.66/9

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    • Nicholas

      C’est toujours le cas en janvier, vu que le WIP a été « vidé » en décembre pour livrer un maximum d’appareil.

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      • MarcelC.

        Soit trois CS300 à la fin décembre.

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